Votre voisin, collègue, parent ou ami a le don de vous énerver ? Essayez de pratiquer l’empathie pour éviter que la situation ne dégénère.
Pas facile de garder son sang froid dans toutes les situations et face à certaines personnes. Mais un des premiers réflexes qui peuvent nous aider à rester calme consiste à faire la distinction entre ce que l’autre a fait et ce qu’il voulait faire. La loi ne sanctionne pas de la même façon le responsable d’un meurtre avec préméditation ou d’un meurtre par accident. Dans la vie, c’est la même chose. En cas d’accident, cette personne n’est pas votre ennemi et il est inutile de faire une scène.
Mais au quotidien, il peut arriver que notre perception des motivations de ceux qui nous agacent soit influencé par notre manque de confiance : croire que nous méritons les moqueries ou les remarques blessantes des personnes qui nous entourent, nous croyons deviner une envie de blesser de la part de l’autre, du coup, même lorsque ce n’est pas le cas, nous pensons que chaque attaque nous est destinée..
Une autre raison peut venir du fait que nous renvoyons une image plus forte par rapport à ce que nous sommes vraiment. Un collègue, par exemple, peut penser que nous sommes prêts à recevoir une critique, mais il ne sait pas que cette remarque va nous toucher profondément et nous blesser. Il n’a pas deviné notre vulnérabilité à ce sujet. Son intention n’était donc pas de nous humilier, mais nous allons penser que c’est le cas. Et puisqu’il n’est pas toujours évident d’expliquer nos failles et nos fragilités, cette différence de perception peut provoquer des incompréhensions.
Sortir de cette spirale est possible grâce à quelques exercices d’empathie. Pensez à la façon dont nous pardonnons les enfants. Les tout petits crient, pleurent, font tomber des objets…mais nous ne prenons pas ces comportements comme nous étant destinés. Le bébé est juste fatigué ou nerveux. Mais pourquoi ne pas appliquer cette technique aux adultes ? Dans une vidéo (en anglais) publiée par la chaîne YouTube The School of Life, les spécialistes en coaching de vie conseillent de garder à l’esprit que la personne qui nous agace souffre à un niveau que nous ne pouvons pas voir. En essayant de visualiser ces « zones de douleur », notre agacement se transforme en compassion.