“Quand un dépressif lève la tête, c’est pour chercher des nuages même quand le ciel est tout bleu. Son horizon est toujours sombre parce qu’il est en quête perpétuelle de tout ce qui pourrait justifier son état. C’est en gros ce que m’a expliqué le Dr Smaïl Meziani lors de notre troisième rencontre”. C’est avec ces mots que le journaliste algérien établi à Nancy en France, Saïd Labidi nous parle du docteur Smaïl Meziani, considéré en ce moment parmi les meilleurs spécialistes dans le monde des antioxydants, à savoir des molécules qui diminuent ou empêche l’oxydation d’autres substances chimiques. L’utilisation des antioxydants en pharmacologie est beaucoup étudiée pour traiter notamment les accidents vasculaires cérébraux et les maladies neurodégénératives.
A 32 ans, le jeune scientifique algérien brille d’ores et déjà dans ce domaine de recherche très complexe. Smaïl Meziani a percé dans les milieux scientifiques les plus prestigieux en France. Diplômé de l’université de Bejaïa, il est parti poursuivre ses études universitaires en France en intégrant un Master biotechnologie “sans bénéficier du moindre piston, ni de la moindre bourse et sans le moindre kopek. Mais riche d’un optimisme contagieux, habité par une foi profonde et animé d’une volonté de fer”, confie notre confrère Saïd Labidi lequel a consacré un portrait très touchant à Smaïl Meziani. Un portrait qui sera prochainement diffusé par ElDjazaïr Mag, le nouveau média qui s’intéressera de près à l’actualité de la diaspora algérienne.
Selon Saïd Labidi, qui travaille avec le quotidien régional français L’Est Républicain, “Smaïl Meziani, c’est un peu le Zinedine Zidane des laboratoires”. Et pour cause, le jeune scientifique algérien, ignoré dans son pays natal, a créé l’Institut européen des anti-oxydants, une start-up hébergée dans les murs de l’ENSAIA (Ecole nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires) à Nancy, à l’est de la France. Il travaille actuellement sur une nouvelle solution qui permettra d’établir “des bilans de stress oxydant depuis les cabinets médicaux grâce à des boîtiers connectés à une base de données”.